Il est impératif que l’apprentissage acquis en formation dure dans le temps et soit opérationnel par l’apprenant. Pour que ces objectifs soient atteints, les 4 leviers de formation suivants doivent être mis en oeuvres :
Cela veut dire créer, façonner en donnant à l’objet une certaine forme. Dans l’éducation, c’est la même chose :
« Façonner par l’instruction, par l’éducation de manière à faire contracter certaines habitudes ».
Dit autrement : on façonne l’esprit, on le prend sous une forme pour l’amener à une autre forme. On le forme, non… on le déforme. Car on ne peut former sans déformer la matière originelle. Et pour cela on fait appel à un « déformateur ».
Non, bien sûr car inciter quelqu’un à se « déformer » n’est pas dans notre programme interne, sauf si le sujet en a l’envie et nous le demande avec une pointe de masochisme. Ou sauf aussi… si on lui « injecte » dans l’esprit l’envie de se déformer.
« L’envie de se former c’est avant tout oser se déformer soi-même. »
Pourtant, le point de départ d’une déformation est souvent l’envie du formateur ou du manager, de déformer le sujet en ce qui lui paraît une « forme d’idéal ». De son point de vue à lui.
Savons-nous le faire ?
Non, car on part en général d’un besoin technique de formation et non d’une envie de se déformer. Ce qui est bien différent. Ensuite on applique une méthode qui est dans 99% des cas générique pour tous les sujets.
Est-ce idéal ? Non, c’est même plutôt narcissique de la part du formateur.
À faire cela nous ne développons peut-être que 20 ou 30% du potentiel du sujet. Logique alors qu’on ne retienne que 10% d’une formation. Quand on parle de formation à distance, c’est pire.
Il faut donc méditer sa propre capacité à donner envie aux autres de se déformer pour les transformer. Vous imaginez bien qu’on a des pistes, et des solutions ?
Pour cela il faut parler avant tout des 2 raisons qui nous empêchent de nous former.
L’humain cherche sans cesse à grandir, à se former, à apprendre. Dans le travail, la 1ère marche de la formation c’est le terrain, l’expérience. C’est ainsi qu’on apprend. Mais tout le monde n’a pas le même potentiel, ni les mêmes envies. Alors il faut passer des caps et pour cela il faut suivre une « formation ».
Même si on dira toujours qu’on a envie d’évoluer, dans les faits cela demande tout d’abord d’en avoir l’idée. Il faut ensuite se projeter dans une solution, mais aussi et avant tout initier une remise en question de nos propres compétences ou nos propres dogmes. Difficile.
Ainsi qu’on soit Responsable Formation ou Formateur, notre premier métier est de générer cette envie. Sans l’envie, pas de résultat. Pourtant combien de formateurs pensent que leur passion suffit à donner l’envie ?
L’envie c’est une projection dans l’avenir d’un idéal, mêlée d’émotions positives. Tout un art qui demande du fond et de la forme. Alors injectons dans l’esprit des personnes un avenir idéal et ajoutons-y une émotion positive. Exactement comme voir un paysage magnifique en photo et nous dire « j’irai un jour, ça doit être magnifique ».
Voilà ce qu’on doit générer dans le cœur d’un futur stagiaire. « Et si on partait maintenant ? ».
Voilà la seconde question. Le quand partir ?
L’excuse ultime et imparable pour ne pas suivre une formation :
« Je n’ai pas le temps »
« Je verrai ça plus tard »
Nous avons alors 3 options pour passer à l’action malgré cet argument couperet :
C’est donc un art de stimuler quelqu’un à grandir. Le plus simple pour chacun de nous, est de rester dans nos bulles de confort.
Vous savez maintenant comment donner l’envie et contourner le temps. Je vous invite à réfléchir à votre propre capacité à insérer des micro formations dans les plannings de vos équipes tout en leur donnant envie de les suivre.
Après cela, il reste un point à aborder : Impliquer le stagiaire dans la formation.
Il existe 1000 techniques magiques de formateurs pour impliquer une personne ou un groupe. Mais avant de les appliquer inutilement, il faut toujours revenir aux basiques, c’est à dire ce qui fait l’essence même de l’art de transmettre un savoir.
Je vous laisse donc méditer ces 2 secrets que personne ne vous donnera jamais pour réaliser une formation impliquante : Le confort, et l’humain.
Étrange non ? Pourtant il définit une bulle sécurisante.
Se former, ou se « déformer » c’est avant tout aller vers l’inconnu et ce chemin sera pris d’autant plus facilement qu’il sera confortable.
Par un moyen qui ne génère aucun frein psychologique, aucune crainte, et qui donne une vision sereine du « vers où on va ».
Par une action qui ne nous implique pas négativement émotionnellement au début.
Dès le commencement, on peut amener l’apprenant à sortir de sa zone de confort, pour cela il doit avoir compris les vrais enjeux de sa formation et se sentir capable de les atteindre sans risque.
On est surchargés de process, d’outils, de devoirs, de stress et de sujets déshumanisés.Nous avons besoin de légèreté, de contact, d’empathie, d’émotions. Encore plus en virtuel.
Comme le disait un de nos clients :
« Des vidéos en motion design avec des coachs virtuels et des voix numériques. Ça manque d’humain, d’humour, de sourire, de présence, de spontanéité… ».
On pourrait dire pareil des formateurs qui débitent leur prompteur pendant 45 min d’une MasterClass idéale pour remplacer un Prozac. 😅 Je préfère largement regarder une conférence en ligne !
Il y en a peu et nous sommes fiers de faire partie de celles-ci. Mais bien sûr au-delà de @Yoomonkeez, la base du métier de formateur ou responsable formation est de jouer avec ces deux leviers. Que ce soit en présentiel, en management, animation et distanciel. Vous ferez grandir vos équipes naturellement !
Challenge accepté ?